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Start-ups
11 Mai 2023
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Selon les statistiques du très sérieux cabinet Get2Growth, chaque année, ce sont environ 100 millions de nouvelles start-ups qui sont créées à travers le monde. Malheureusement, des chiffres issus d'études tout aussi sérieuses révèlent un taux d’échec mondial d’environ 90% dans cet écosystème. 10% de ces jeunes pousses mettraient la clé sous le paillasson dès la première année, suivis, dans la période des quatre années suivantes, par 70% d’entre elles.
Parmi les principales causes de cet échec massif, figurent notamment une mauvaise interprétation de la demande, le manque de financement, des modèles économiques défaillants, le manque d’expérience, etc.
Afin de contrer un tant soit peu cette dynamique et d’offrir aux porteurs de projets prometteurs l’accompagnement et les moyens nécessaires pour une croissance durable, de nombreux accélérateurs de start-ups ont été créés à travers le monde ces deux dernières décennies.
Installé au cœur de la Silicon Valley depuis 2005, Y Combinator est parmi les plus prestigieux de ces accélérateurs. Très sélect, son programme révolutionnaire d’accompagnement, de formation et de financement des jeunes pousses a déjà permis de booster le développement de plus de 4 000 start-ups, dont Moneco, mais aussi des géants comme Airbnb, Stripe, Dropbox ou encore Coinbase.
Voici un dossier complet sur cet accélérateur.
L’aventure Y Combinator commence en 2005. Inspirés par les difficultés rencontrées lorsqu’ils ont eux-mêmes essayé de créer leurs entreprises, Paul Graham, Robert Morris, Jessica Livingston et Trevor Blackwell ont l’idée de mettre sur pied une initiative afin d’aider les start-ups à survivre et à se développer.
A l’origine de cet incubateur de start-ups, on retrouve 4 entrepreneurs aux profils et parcours variés :
Essayiste et programmateur britannique, Paul Graham possède un doctorat en informatique de l’Université d’Harvard. Il est particulièrement connu pour ses importantes contributions au langage de programmation Lisp. Il est notamment le concepteur du langage Arc, qui fait partie de la grande famille de Lisp.
En 1995, Graham fonde, avec Robert Morris, le premier fournisseur de services d’applications en ligne : Viaweb. L’entreprise est rachetée par Yahoo ! en 1998 contre l’équivalent de 49 millions de dollars, et sera rebaptisée Yahoo ! Store.
Professeur au MIT, Robert Morris est un informaticien américain connu pour avoir créé le premier ver informatique en 1988, auquel il donna son nom (Morris). Il est également l’un des cofondateurs de Viaweb.
Ancienne Vice-Présidente du marketing chez Adams Harkness Financial Group, Jessica Livingstone est notamment connue pour son ouvrage à succès "Founders at Work : Stories of Startups’ Early Days", dans lequel elle interviewe des fondateurs de start-ups à succès sur leur parcours et leur processus de création d'entreprise.
Trevor Blackwell est un programmeur, ingénieur et entrepreneur américain. En 1995, il rejoint Paul Graham et Robert Morris chez Viaweb pour lequel il crée le logiciel de rendu d'images, de traitement de commandes et de statistiques. Mais il est surtout connu pour être le fondateur de Anybots, une entreprise de développement de robots humanoïdes téléopérés.
Le concept de Y Combinator est à la fois simple et innovant : offrir un financement initial, un mentorat personnalisé, ainsi que l’accès à un réseau de contacts et à une communauté de fondateurs pour aider les start-ups à réussir. En échange, Y Combinator prend une participation financière dans chaque start-up incubée.
Au fil des ans, l’incubateur a en effet développé un modèle de financement unique qui, consiste en un apport initial en échange d’une participation de 7% en moyenne dans chaque entreprise. Le montant de cet apport, qui était initialement de 150 000 dollars, est passé à 125 000 dollars en 2021, puis a été revalorisé à 500 000 dollars en 2022.
En plus des 125 000 dollars contre 7% de parts dans le capital-actions des start-ups, 375 000 dollars supplémentaires sont en effet mis à disposition des jeunes pousses sélectionnées, sous certaines conditions. Y Combinator obtient en échange la garantie que ces fonds seront plus tard convertis en actions. Toutefois, aucun plafond n’est préalablement défini pour le prix de l’action et la start-up s’engage à faire bénéficier à l’accélérateur des mêmes prix que ses futurs investisseurs.
Concrètement, le financement initial de Y Combinator permet aux start-ups de se concentrer sur le développement de leur produit ou service sans avoir à se soucier de la recherche de fonds de démarrage.
Le mentorat personnalisé offre, quant à lui, aux fondateurs l’opportunité de bénéficier de l’expérience et des conseils d’entrepreneurs et experts de l’industrie dans laquelle ils évoluent.
Enfin, l’accès à un réseau de contacts et à la communauté de fondateurs de Y Combinator permet aux porteurs de projets qui réussissent à intégrer l’accélérateur de se connecter avec d’autres entrepreneurs, investisseurs et partenaires potentiels.
Le premier programme d'incubation de Y Combinator a débuté en août 2005, avec une première cohorte de 8 start-ups.
Aujourd’hui, l’accélérateur de Mountain View revendique l’accompagnement et le financement de plus de 4 000 start-ups pour une valorisation cumulée de plus de 600 milliards de dollars. A travers son programme, il est également à l’origine d’un réseau de plus de 9 000 fondateurs dans le monde entier.
L’impact de Y Combinator sur l’écosystème des start-ups est considérable ! En plus de financer certaines des entreprises les plus innovantes et les plus prospères du monde, l'organisation a inspiré une nouvelle génération de fondateurs de start-ups à travers le monde.
Son modèle a, par ailleurs, fait des émules et est largement repris par de nombreux autres accélérateurs et incubateurs installés sur les cinq continents.
Dans le cadre de son fonctionnement, l’incubateur californien sélectionne, chaque année, deux cohortes de start-ups du monde entier.
Le processus de sélection est connu pour son extrême compétitivité. L’objectif : identifier les start-ups qui sont vraiment les plus prometteuses ! Ainsi, parmi les centaines de milliers de candidatures reçues chaque année, seules quelques centaines sont retenues. Pour sa cohorte S22, celle de Moneco, l’accélérateur n’a par exemple retenu que 240 start-ups.
Les candidatures sont reçues en ligne pendant les périodes d’ouverture de la fenêtre de soumission. Les porteurs des projets sélectionnés sont ensuite invités à participer à un entretien en présentiel.
Les critères de sélection de Y Combinator comprennent, entre autres :
Une fois retenues, les start-ups participent à un programme intensif de trois mois qui comprend des sessions de mentorat, des événements de réseautage, des conférences et des présentations devant des investisseurs.
Les mentors qui accompagnent les fondateurs de start-ups participant au programme sont des entrepreneurs et des experts aguerris de nombreux secteurs. Ils offrent leurs conseils et recommandations sur les plans d'affaires, la gestion d’une entreprise en croissance rapide, et partagent leur expérience.
Précisons qu’un financement initial et un conseil juridique sont par ailleurs accessibles pour les fondateurs dès cette étape.
A la fin dudit programme, les start-ups présentent leur entreprise à un groupe d’investisseurs et d’entrepreneurs lors d'un événement appelé Demo Day.
Y Combinator finance des start-ups intervenant dans divers secteurs et domaines ; leurs traits communs étant leur fort potentiel de croissance et le caractère innovant de leur(s) produit(s) et/ou service(s).
Les start-ups sélectionnées ont généralement une équipe solide, une connaissance approfondie de leur marché et une vision claire de leur modèle économique.
Certaines de celles qui ont été financées par Y Combinator font aujourd’hui partie des plus grosses entreprises dans le monde :
La célèbre plateforme de location de logements a été fondée en 2008 par Brian Chesky, Joe Gebbia et Nathan Blecharczyk. La jeune pousse d’alors a participé au programme de Y Combinator en 2009.
Le mentorat et l’accompagnement offerts ont permis aux fondateurs de se concentrer sur l’expansion internationale de leur entreprise et de développer un modèle économique solide.
Airbnb est aujourd’hui une entreprise cotée en bourse (NASDAQ) et valorisée à plus de 75 milliards de dollars.
La start-up de paiement en ligne a été fondée en 2010 par John et Patrick Collison, participants à la cohorte 2010 du programme de Y Combinator.
L’accompagnement offert a aidé Stripe à se connecter avec des investisseurs et des clients potentiels, ainsi qu'à développer sa stratégie de marketing et de vente. Évaluée en mars 2021 à 95 milliards de dollars, Stripe est valorisée aujourd’hui à environ 60 milliards de dollars.
Début 2023, l’entreprise a annoncé vouloir faire son entrée en bourse d’ici la fin de l’année.
La plateforme de livraison de nourriture a été fondée en 2013 par Tony Xu, Andy Fang et Stanley Tang. Elle fait partie des participants de la cohorte 2014 du programme de Y Combinator.
Ce fut notamment l’occasion pour ses fondateurs, de se connecter à de nombreux investisseurs et de développer sa stratégie de marketing. Cotée en bourse (NYSE), DoorDash a une valorisation de plus de 20 milliards de dollars.
Le célèbre service de stockage en ligne a été fondé en 2007 par Drew Houston et Arash Ferdowsi. La même année, ces derniers sont retenus pour participer au programme de Y Combinator. Aujourd’hui, Dropbox est listé sur le NASDAQ et sa capitalisation boursière s’élève à près de 8 milliards de dollars.
La célèbre plateforme d’échange de cryptomonnaies fondée en 2012 par Brian Armstrong et Fred Ehrsam a, elle aussi, participé au programme Y Combinator. On est alors en 2012, période à laquelle les cryptomonnaies n’ont pas la popularité qu’elles ont aujourd’hui.
En 2021, l’entreprise est devenue la première plateforme de cryptomonnaies à faire son introduction en bourse. Elle est valorisée aujourd’hui à plus de 15 milliards de dollars en dépit du contexte actuel.
En plus de ces grands noms, plusieurs autres start-ups connues ont, elles aussi, profité de l’accompagnement de Y Combinator. Il s’agit, entre autres, de :
Le dernier programme en date de l’accélérateur Y Combinator s’est déroulé à l’été 2022.
Seulement 240 start-ups ont été retenues pour cette cohorte, sur un total de plus de 19 000 candidatures. Ce qui représente une baisse de 40% par rapport aux 414 de la cohorte précédente. Si cette diminution a alarmé certains observateurs, les dirigeants de Y Combinator ont indiqué qu’elle était intentionnelle.
Selon Lindsay Amos, directrice de la communication de l’accélérateur de Mountain View, la taille des cohortes change d’une saison à l’autre parce que l’entreprise évalue constamment chaque aspect et l’environnement dans lequel les start-ups opéreront.
Notez par ailleurs que cette session est la première à s’être à nouveau déroulée en présentiel depuis celle de l’hiver 2020 où l’accélérateur a dû basculer son programme en ligne en raison de la pandémie de Covid-19.
Voici, en quelques chiffres, des informations essentielles sur l’effectif de cette cohorte dans laquelle figure Moneco, l’application financière de transfert d’argent en ligne pour la diaspora :
Les start-ups retenues sont originaires de 34 pays, dont :
Enfin, les différentes start-up sélectionnées proviennent de différents domaines :
La prochaine session du programme d’accélération de Y Combinator, S23, se tiendra de juin à août 2023. Les start-ups souhaitant faire partie de cette cohorte peuvent encore soumettre leur candidature en ligne via ce lien, jusqu’au 7 avril à 20h Pacific Time (GMT-7).
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