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Moneco : l’histoire derrière l’application financière de la diaspora africaine

Moneco

3 Mai 2023

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5 minutes minutes de lecture

Fin 2020, un rapport de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM, ONU) évaluait à environ 281 millions, le nombre de migrants internationaux à travers le monde. La diaspora représente donc près de 4% de la population mondiale. Mais c’est aussi autant d’hommes, de femmes et d’enfants, aux parcours de vie à la fois très différents dans leurs choix personnels, et assez similaires quant aux défis propres à l’expatriation et aux réalités communes qu’ils vivent.

A propos de défis liés à l’émigration,  les transferts de fonds et l’inclusion financière restent parmi les plus importants. Car s’il est vrai que diverses solutions existent aujourd’hui pour y faire face,  de grandes inégalités de traitement persistent. Ce qui nécessite une nouvelle approche plus en adéquation avec les besoins réels des utilisateurs. 

C’est là que Moneco trouve sa raison d’être !

Une solution pour la diaspora par la diaspora

Bien qu’ils aient des parcours individuels assez différents, Bilal Dahlab, Shams Radjabaly et Jimmy Kuassi Kumako partagent un certain nombre de points communs, à travers leurs expériences personnelles, mais aussi dans la manière dont ils abordent la résolution des problématiques auxquels ils font face. 

Ainsi, lorsque leurs chemins se croisent, l’entente est rapide et naturelle au possible. De l’idée à la naissance de Moneco se passent alors moins de deux ans d’une gestation qui peut se résumer en 4 principales étapes :

  • Septembre 2020 : La rencontre initiale

Alors qu’ils viennent tous les deux d’être recrutés en tant que consultants au sein de la filiale marocaine du prestigieux cabinet de conseil BCG (Boston Consulting Group) à Casablanca, Bilal et Shams sympathisent assez tôt. Chose assez logique au vu des points communs qu'ils partagent.

Bilal, le pragmatique

D’ascendance algérienne, mais né en Suisse dans un quartier populaire de Genève, Bilal a toujours grandi dans un environnement multiculturel lié aux origines de ses parents (anglais, italien et algérien). Tout au long de son parcours, il reste attaché à plusieurs membres de sa famille, restés ou retournés vivre en Algérie.

Comme des millions d’autres membres de la diaspora africaine, Bilal se heurte cependant à un problème récurrent : chaque envoi d’argent vers l’Algérie est, pour lui, un véritable parcours du combattant. Qu’il opère depuis Genève, Paris ou Londres, où il se rend pour ses différentes missions, les transferts d’argent vers son pays d’origine se révèlent à la fois complexes, mais également très coûteux en raison des taux trop élevés pratiqués par les services existants.

Pragmatique, Bilal procède alors comme la plupart des algériens expatriés en France. Il confie en espèces les sommes qu’il souhaite envoyer à un intermédiaire qui fait le voyage sur Alger. Une fois sur place, les fonds sont convertis main à main chez des cambistes de rue. 

Shams, l’engagé

Avant d’intégrer le Cabinet Boston Consulting Group, Shams connaît un parcours assez similaire à celui de milliers d’autres étudiants africains. Né sur l’immense île de Madagascar, il obtient son baccalauréat français au Lycée Français de Tananarive avant de poursuivre ses études en France, en classe préparatoire puis à l’ESSEC. 

Tout au long de son cursus universitaire Shams fait, lui aussi, l’amère expérience des transferts d’argents laborieux et coûteux entre son pays d’origine et celui où il étudie. Et les choses ne sont malheureusement pas plus simples une fois qu’il entre dans la vie active et souhaite, à son tour, envoyer de l’argent à ses proches.

Engagés tous les deux dans diverses causes communautaires et forts de leur expérience respective dans le milieu bancaire, Bilal et Shams identifient alors assez clairement les problématiques auxquels ils souhaitent s’attaquer. Cela se résume d’abord en deux points : simplifier au maximum les transferts d’argent vers l’Afrique et réduire au maximum leurs coûts réels.

  • Septembre 2021 : Focus Moneco

Shams quitte BCG en février 2021. Dans l’esprit des deux amis, l’idée d’une solution de transfert d’argent rapide, simple et pas chère continue alors son évolution et prend plus clairement forme quelques mois plus tard. C’est décidé ! Ils développeront une application financière qui permettra d’abattre les frontières de l’argent entre l’Europe et l’Afrique et deviendra LE guichet unique pour les membres de la diaspora africaine.

Pour cela, elle devra intégrer :

  • Un service de transferts d’argent instantanés vers l’Afrique aux meilleurs tarifs du marché ;
  • Un ensemble de services bancaires abordables et simplifiant les échanges avec le continent africain (compte bancaire avec IBAN européen, carte de retrait internationale, accès aux solutions bancaires classiques) ;
  • Des solutions d’épargne.

Le nom de cette solution financière est également trouvé. Ce sera Moneco  (signification particulière ?)!

  • Janvier 2022 : L’opérationnalisation

Alors qu’ils sont à la recherche d’un cofondateur avec le background technique nécessaire pour la concrétisation de leur projet, Bilal et Shams rencontrent Jimmy par l’intermédiaire d’un ami commun.  

Alors engagé chez Paystack, le leader des systèmes de paiement en ligne en Afrique, ce véritable baroudeur de la tech a notamment fait ses armes chez Google avant de co-fonder CoinAfrique, un service mobile de petites annonces dédiées à l’Afrique francophone.

Né au Bénin, Jimmy a passé son enfance dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et possède de solides compétences en développement informatique. Son parcours l’a notamment conduit chez Google et IFC.

Entre les trois, le courant passe si bien que Jimmy fait le choix, dès février 2022, de se consacrer exclusivement au développement de Moneco. L’équipe de développeurs s’élargit ensuite avec l'arrivée de Junior Gantin, développeur back-end.

  • Juillet 2022 : l’aventure Y Combinator

A l’été 2022, Moneco est sélectionné parmi les 8 startups africaines qui intègrent le batch Summer 2022 du célèbre incubateur californien Y Combinator. En plus des 10 semaines du programme d’accélération qui s’est déroulé cette année en présentiel, l’entreprise bénéficie d’un investissement total de 500 000 $ de la part de l’incubateur.

De quoi lancer sereinement les activités de Moneco et assurer le développement de ses différentes solutions. 

Moneco aujourd’hui…

Alors que nous entamons 2023, Moneco a déjà enregistré les manifestations d’intérêt de plusieurs futurs utilisateurs. Classée parmi les 3 startups de transfert d’argent les plus prometteuses par le célèbre magazine britannique Sifted, l’entreprise est en phase de pré-lancement.

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3 Mai 2023 . 5 minutes min read

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